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Pendant que j'y suis...
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9 septembre 2011

Hernie plus fort que Bernie ???

La fatigue c'est dans la tête ! C'est vrai.

Surtout quand après qu'un dos qui vous durcit depuis des années, voilà qu'une hernie cervicale vous serre le crâne comme dans un étau depuis des mois. Que les muscles se contractent autour des vertèbres jusqu'à vous remonter la parfois insupportable tension en haut de l'occiput et vous atteindre le haut du front. Lentement. Inlassablement. Vous faisant mal en dedans. Vous grattant de l'intérieur. Tirant un peu plus jour après jour. Pire qu'une sinusite aigüe pourtant acceptée à nez ouvert depuis des années avant de s'évanouir en une seule cure homéopatique (merci chère allergologue de m'avoir mis sous Zyrtec pendant des années pour aucun résultats !).

peinture de Ür La-tete-entre-les-mains-jpgLa tête entre les mains (Ür, 2008)

La fatigue c'est dans la tête. Et donc un peu partout. Un peu d'os qui se déplace (qui pousse ?) et c'est le pincement nerveux. Pas le rire nerveux, non, mais la douleur nerveuse. Qui descend et suit son chemin jusqu'au pouce. C'est d'abord l'épaule qui brûle autant qu'à la suite d'un placage plus qu'appuyé le samedi matin aux jardins de Bagatelle dans le Bois de Boulogne (ah que de bons souvenirs que ces rencontres de rugby rugueuses depuis lesquelles je garde une expression chère àmon coeur qui m'aide à continuer malgré la fatigue et la douleur : "tu auras mal demain!"). Excepté que cette douleur reste et pèse contrairement à une courbature.
C'est ensuite le bras qui s'enflamme sans exercice. A froid. Tout seul. Sans demander son avis au cerveau qui ronge son frein de son côté. Le biceps s'irrite sans se contracter. Se contracte sans que le bras ne bouge. Puis c'est le pouce qui pique ou fourmille selon les jours, enlevant quelques millimètres de contact et de toucher à l'occasion. Pas de foulure ni de faux mouvement mais bien tout un côté qui se réveille.

Parfois, pour évacuer la pression d'un dos meurtri et encagé après trop de sport ou de stress, un dos presque en béton architectonique, il suffit d'un bon mouvement pour faire craquer deux ou trois vertèbres et revoici le repos, la pause, la respiration. Un feu rouge ? Et hop, cric crac, pendant que j'y suis... La migraine s'enfuit alors par la petite porte, promettant tout de même l'heure de sa vengeance et impatiente de rejouer avec le bouillonnement intérieur qui lui sert d'abri.
D'où des rituels sources d'amusement ou de craintes selon les témoins : un petit crac au volant d'une voiture et c'est parfois la peur d'un grand boum quand les deux mains lâchent leur prise. Un tourne-dos et c'est l'effroi de finir en Rossini sur la chaussée !
A l'inverse, c'est aussi les imitations des copains pour se moquer gentiment, en y associant deux ou trois mesures de tapotements bien sentis au rythme de la chanson à l'écoute.

Le dos, passe encore. Mais la tête, ça me fatigue dans tous les sens du terme. Epuisé parfois à 11 heures du matin et prêt à capituler face à la situation d'équilibre instable qui s'installe dans mon corps. Quelques adhérentes dans le même calvaire compatissent, le regard empli de "courage", "moi aussi j'en bave", "soyez patient ça peut durer toute la vie", voire parfois de "évitez l'opération c'est terrible".
Pourquoi est-ce pire ? Parce que la peur du faux mouvement, du geste à la James Bond qui liquide ses adversaires à tour de cou brisé, reste une image dont la force m'empêche de m'adonner à mon envie de me faire craquer. Alors la pression demeure. 

Je crois qu'hier a été une des pires journées de ma vie avec Hernie (qui vaincrait entre Hernie et Bernie ???Je me demande...). J'en étais si irrascible et irrité que l'ambiance n'était pas à la franche rigolade à la maison. A me prendre la tête entre les mains et me la taper contre un mur. Dès le matin. Toute la journée malgré les 5 contrats signés au club, à moitié debout sur ma chaise haute, malgré les rangements bien menés pour la rentrée, la gestion des outils de pilotage commerciaux en position assise qui m'ont presque fait aimer les calculs et les machines. Jusqu'au soir. Jusqu'à l'épuisement au point de m'endormir une première fois à la deuxième minute de ma série préférée (devinerez-vous laquelle ?) !! Il était à peine 21h15 quand j'ai pensé "Bon sang je suis naze je vais jamais tenir..." Harassé, hors-service, surmené, vidé, épuisé, lessivé, claqué, vanné, vidé, exténué...

Hernie, si tu m'entends, sache que tu me prends la tête ! Tu m'étouffes ! Tu ne m'auras pas ! Je ne craquerai pas ! Enfin j'me comprends... Jamais tu m'entends ?

Vite une aspirine. Si seulement cela suffisait. Ah voilà, mon remède : 30 cl de bonne position, 15 cl de recul, 15 cl de prévention, et 20 cl d'assouplissements et le reste d'envie de vivre avec le sourire. Avec une bonne nuit. En attendant mieux.

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Commentaires
K
merci de mettre des mots si justes sur ces maux...<br /> <br /> me sens moins seule...<br /> <br /> avez-vous trouvé les remèdes ?
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